ACTE II: CHANTE MOI, DIS MOI D'OÙ TU VIENS, Création 2016-2017
Cette année avec Marianne Feder & les bénévoles Frédérique Braun & Pascale Sadok, les apprenants de l'ENS se racontent à travers des récits de vie et des chansons.
À partir du thème de l'autoportrait, de la lettre d'amour ou encore d'un cadre d'écriture autour de "Là bas et Ici", les apprenants ont commencé à écrire...
Là bas je suis un frère, un fils, un petit fils,
Comme une poupée pour les enfants.
Mais ici c’est un peu plus compliqué, j’ai des amis bien sûr mais ma famille me manque beaucoup, plus que tout au monde.
Quand j’étais là-bas j’aimais écouter des chansons de toutes les cultures, enfin de tous les pays. Et maintenant que je suis là, ça n’a pas changé.
Là bas je pouvais passer beaucoup de temps avec les mêmes amis autour d’un seul verre : Pas parce qu’on n’avait pas les moyens mais parce que le temps passait très vite. Et ici c’est pareil.
Là bas on parlait des filles, de cinéma, de jeux, ça me surprend en fait car, ici aussi, ça n’a pas changé.
Là bas je me souviens de mon père quand j’étais adolescent. Il était toujours strict avec moi et je ne voyais que ses yeux rouges. Mais maintenant je comprends que c’était une manière de montrer son amour pour moi… Et j’ai appris qu’après mon départ du Bangladesh, mon pays, il a pleuré comme un petit enfant. Quand je pense à ça, les larmes me montent aux yeux, je ne comprends pas pourquoi… Ses yeux rouges me manquent beaucoup. Grâce à eux j’ai appris beaucoup de choses et c’est bien pour moi.
Là bas je voyais des gens passer toute la journée sans rien faire et je détestais ça et maintenant ici, je ne trouve plus le temps de voir mes amis à cause du travail et de la vie à Paris. Là bas je ne faisais que des études. Pas de rendez- vous, pas de lettre recommandée, pas de mal de tête.
Aujourd’hui je peux dire que j’aime la France comme mon pays.
Parce qu’après 5, 6 ans de vie ici en France, je peux bien dire que mon cœur a lui aussi changé.
Une lettre en l’air, Sans toi comment j'ai vécu
Un jour en écoutant cette chanson j'ai fermé les yeux,
Et j'ai senti l'odeur de ton corps
Et j'ai senti quand tu m'as touché
Et j'ai caressé tes cheveux
Et je t’ai embrassé sur la tête
C'était un moment inexplicable, tu étais assise devant moi, et en te regardant sans cesse dans les yeux, mon coeur a commencé à se plaindre.
Est ce que tu sais, sans toi, comment j'ai vécu ?
Pourquoi m'as tu laissé ?
Tere bin main yun kaise jiya
lekar yaad teri raaten meri kati-2
mujhse baaten teri karti hai chaandani
Je passe mes nuits avec tes souvenirs, je rêve de toi toutes les nuits.
Dès que je pense à toi et je me réveille d’un coup et j’écoute, peut-être que tu m'appelles.
Mes yeux pleurent tout le temps.
Oh mon dieu, mon dieu
Tes yeux sont si beaux, je suis amoureux de tes yeux
Absorbe moi dans tes yeux.
Tout le temps, mon cœur me répète que tu es mon espoir
Tout le temps, mes lèvres me disent de parler de toi
Quelles belles paroles de toi
Quand je pense à tout ça, je sens le parfum des fleurs
tanha hai tujh bin raaten meri
din mere din ke jaise nahi
tanha badan tanha hai ruh nam meri aankhen rahe
aaja mere ab rubaru
jeena nahi bin tere
tere bin main yun kaise jiya
kaise jiya tere bin
tere bin main yun kaise jiya
kaise jiya tere bin
Je me souviens bien, le vent d'hiver, les gouttes de pluie, la chaleur de l’été, les endroits, les passages, le couloir de la gare du Nord, les bons moments qu’on a passé ensemble.
Quelques fois tu es en colère contre moi, ensuite j’essaie de rester agréable pour toi.
Tu es partout, tu es pire que la drogue dure pour moi !
Tu es mon premier et dernier souhait.
Kabse aankhen meri raah mein tere bichhi - 2
Je t'aime comme un fou, comme un soldat, chaque blessure de mon cœur est pour toi.
Toutes mes joies pour toi et mes tristesses aussi, je les échangerai avec Dieu.
Je ne suis pas capable de t’oublier.
Je t'offrirais, je décrocherais les étoiles et la lune pour toi.
Déchire mon cœur, tu ne trouveras que ton nom gravé à l’intérieur.
Je sens que j'ai tout perdu, je suis vivant mais mort à l’intérieur.
Peut-être que tu viendras un jour, c’est mon espoir pour rester vivant.
Ne me quitte pas, ne me quitte pas
J'ai ouvert mes yeux mouillés,
J'ai pensé a toi
Et j'ai senti le manque. Comme le sang qui coule dans mes veines.
bhule se bhi kabhi tu mil jaaye kahin
bhule na mujhse baaten teri
bheegi hai har pal aankhen meri
kyun saans loon kyun main jiyu
jeena bura sa lage
kyun ho gaya tu bewafaaa mujhko bata de wajah
tere bin main yun kaise jiya
kaise jiya tere bin ...
Là bas j’étais aimable et aimé par ma famille
Ici je suis comme un étranger
Là bas j’aimais écouter le rap- Ici j’aime écouter la musique spirituelle
Là bas j’aimais sentir les odeurs de la terre quand il pleut - Ici j’aime sentir les parfums de mes collègues.
Là bas je ne me souviens que des mauvais souvenirs.
J’étais étudiant mais j’ai toujours voulu venir en Europe. On a déposé le dossier de nombreuses fois pour demander un visa. Mais à chaque fois il manquait un document. Un membre de ma famille était sans arrêt malade. J’étais déprimé par mes études et ma famille.
Maintenant ici je me souviens des histoires de mon enfance et de la famille, et quand j’ai eu mon visa pour aller en Grèce.
5 jours avant mon départ on a organisé une longue prière pour l’anniversaire de notre Guru. (Notre Dieu dans ma religion le Sikhisme). Je me souviens que j’ai pris une douche, puis en arrivant au Temple mon grand-père m’a annoncé que j’avais mon Visa.
Là bas j’aimais raconter la vie des stars comme Hiritik Roshan un acteur de Bollywood. Ici j’aime parler de la vie des vraies personnes
Là bas je sentais la réussite et l’indépendance mais je me sentais illettré.
Je suis allé à l’École en Inde mais seulement jusqu’à 15 ans puis je suis parti en Grèce et je n’ai pas eu mon diplôme. Dans notre culture, et pour moi, la vraie réussite c’est d’avoir un métier et un salaire.
Ici je me sens dans la bonne direction mais sans but précis et toujours en difficulté
Là bas et ici je déteste les personnes qui critiquent sans arrêt et qui ne sont pas libre dans leur tête
Ici je suis fier d’être indien et de ma religion le sikhisme qui veut dire étudier, éducation. Dans le Sikhisme il y a l’Égalité pour tous, pas de discrimination entre les femmes et les hommes ou entre castes. Dans les temples il y a la gratuité des repas pour tous et nous devons servir l’humanité, être prêt à aider, aider les jeunes.
Ici j’aimerais être patissier, cuisinier, ou bien couturier.
Là bas je suis comme un poisson dans l’eau.
Ici je suis comme un tout petit grain de poussière
Là bas j’aime écouter le son de la mer, Ici j’aime écouter le français, entendre parler en français.
Là bas j’aime sentir la chaleur de la famille, Ici j’aime sentir la chaleur des jours ensoleillés.
Là bas je me souviens de tout ce que je faisais quand mon fils me disait de jouer au foot avec lui, quand je partais pêcher avec mes amis.
Ici je me souviens de toutes les personnes que je laisse au pays, mon fils.
Là bas j’aime raconter la beauté qu’est Paris, Ici j’aime raconter la beauté de mon pays l’Espagne.
Là bas je me sens toujours mieux, Ici je ne me sens pas encore à ma place
Là bas je déteste les embouteillages le soir, Ici je déteste le manque de soleil
Là bas je suis fier de tout ce que je fais, Ici je suis fier du chemin que j’ai parcouru.
Là bas tu me regardes comme un étranger…
Ici tu me regardes encore comme un étranger… alors que j’aimerais qu’on me regarde avec un peu plus de valeur et defois je sens qu’on me regarde avec un peu de peur.
Là bas je t’imagine en train de jouer avec tes amis, Ici je t’imagine te débrouiller pour essayer de parler français.
Là bas tu me manques parce que tu n’es pas à côté de moi, Ici tu me manques à cause de la distance qui nous sépare.
On ne sait pas ce qu’on a jusqu’à ce qu’on le perde. On se souvient des mauvais souvenirs mais aussi et surtout des belles histoires, des aventures inoubliables qu’on a vécu et qu’on oubliera jamais et le plus important ce sont les nouveaux amis qu’on se fait tout au long de ces aventures dans ces nouveaux pays où l’on a décidé de recommencer sa vie.
« On sait ce qu’on perd mais on ignore ce que l’on gagne »
Je m’appelle Tarek
Je suis d’origine égyptienne, j’ai 27 ans et je suis célibataire.
Dans mon enfance j’étais un petit garçon perturbé je ne tenais pas en place, dés qu’une porte s’ouvrait je sortais.
Je suis trop gentil avec les autres.
Là bas j’étais comme un oiseau perdu, je ne travaillais pas, Ici je suis comme un oiseau blessé parce que mes parents me manquent.
Le jour le plus heureux de ma vie, c’était quand j’ai réussi mes études de commerce à l’université parce que j’ai vu une grande joie sur le visage de mes parents.
Là bas j’étais fier de mon père, Ici je suis fier de moi parce que j’étudie le français à l’ENS.
Le premier jour où je suis venu en France c’était il y a quelques années.
Le souvenir que je n’ai jamais oublié c’était quand les policiers à l’aéroport me questionnaient et moi je répondais « oui » avec un grand sourire sans rien comprendre.
Je sortais tous les jours et chaque soir sur les boulevards, et je ne comprenais pas et me demandais comment j’allais vivre dans cette société qui n’est pas la même que chez nous.
Beaucoup de choses sont différentes : les boulevards, les feux de circulation, les transports, l’habillement et les vêtements, l’assurance santé…
Là bas j’aimais écouter la voix de mes parents, j’aimais m’échapper de l’école avec mes amis et jouer avec eux.
Ici j’aime le 1er jour de chaque mois quand je récupère mon salaire.
Maintenant je suis un homme heureux, j’ai un travail dans le bâtiment et j’ai étudié le français dans une école où tout le monde est tellement gentil.
Je ne sais pas comment je vais faire le jour où je vais quitter ce pays parce que je suis devenu trop attaché à la vie ici, tout ce qui me manque en Égypte, ce sont mes parents.
Mon rêve c’est la fin de la guerre dans le monde et on vivrait tous heureux dans un monde sans guerre
Ici, pour moi, c’est vivre dans la liberté, la sécurité et l’optimisme pour l’avenir.
Je m’appelle Mamadou je suis noir comme du charbon et brave comme le lion
Et je suis immigré à Paris.
Je viens de l’Afrique, plus précisément du Sénégal. C’est un petit pays qui se trouve au bord de l’Océan Atlantique à la frontière du Mali, de la Mauritanie, de la Gambie et des deux Guinée Bissau et Conakry.
Je suis d’origine Sénégalais et je suis né dans un petit village qui s’appelle Yafera dans les années 90 et j’ai 62 ans à l’envers.
J’ai grandi dans un village, je suis villageois et fier de l’être.
Il est dirigé par un chef de village. Il compte beaucoup de cultures différentes avec les marabouts, les forgerons et les griots.
Moi j’ai grandi à côté de ma grand-mère et pour moi elle est comme une bibliothèque Soninké et aussi ma meilleure amie au monde, car elle m’a beaucoup conseillé pour réussir dans la vie et chaque matin elle m’a accompagné à l’école. Le soir elle me racontait des histoires et des contes.
Je viens d’une famille nombreuse qui compte cinq personnes. Mon père, ma mère et mes deux frères qui sont jumeaux et moi qui suis l’ainé de la famille.
J’aimerais beaucoup voyager pour découvrir le monde.
J’aimerais que tout le monde me fasse des politesses.
J’aimerais me marier avec une belle femme comme une princesse et fonder une vraie famille, sans infidélité.
Mon souvenir préféré c’est la bague que ma mère m’a offert en quittant le Sénégal.
Depuis quelques années j’habite à Paris dans le 18ème. Je vis dans la résidence d’Adoma et j’adore Paris car c’est très facile pour se déplacer.
Mon premier souvenir de mon arrivée en France c’est le tampon qu’ils ont mis sur mon passeport à l’aéroport.
Et trois semaines après j’étais parti visiter la tour Eiffel avec les amis car avant je ne l’avais vu qu’à la télé et j’étais très content, pour moi c’était comme un nouveau départ.
Là bas je suis comme chez moi
Ici je suis comme une étrangère.
Là bas j’aime écouter la musique de partout, Ici aussi j’aime écouter la musique de partout.
Là bas je me souviens du jour où je me suis séparée de ma famille, tout le monde était triste.
Ici je me souviens du jour où je suis arrivée en France, il faisait très froid et je tremblais
Là bas j’aime raconter les histoires sur mon père et les poèmes qu’il m’apprenait
En voici un : Ce poème dit que le travail soigne, le travail, c’est un médicament.
(Lecture du poème)
Ici je n’aime raconter pas grand-chose. Parce que je ne parle pas beaucoup.
Là bas je me sens bien en famille, Ici je me sens bien mais je ne travaille pas
Là bas je déteste la saison des pluies parce-qu’il y a de l’eau partout sur la route.
Ici je déteste le froid mais j’aime la neige que je n’avais jamais vu avant mon arrivée.
Là bas j’étais fière car je travaillais à l’hôpital, j’étais aide soignante
Ici je suis fière parce que j’apprends à parler français.
Là bas tu me regardes comme une sœur, Ici tu me regardes comme une étrangère.
Là bas je t’imagine comme si nous étions ensemble, Ici je t’imagine comme l’amie avec qui je parlerais
Là bas je suis comme un homme libre
Ici je suis comme chez moi.
Là bas j’aime écouter la musique, Ici j’aime écouter le cours de français.
Là bas j’aimais sentir l’odeur du fleuve du Sénégal qui passait à côté de mon village Yaféra.
Ici j’aime sentir le parfum de la femme que j’aime.
Là bas je me souviens du football, Ici je me souviens de mon arrivée en France.
Il faisait froid et j’ai dormi au centre de rétention.
Là bas j’aime raconter les matchs de Football, Ici j’aime raconter les choses heureuses
Là bas je me sens mal, Ici je me sens bien.
Là bas je déteste les conditions de vie, elles cassent mes rêves.
Ici je déteste la cigarette.
Là bas je suis fier de voir ma famille, elle a toujours été de mon côté
, Ici je suis fier de venir au cours de français.
Là bas tu me regardes trop, Ici tu me regardes beaucoup.
Là bas je t’imagine heureuse, Ici je t’imagine près de moi, mon ami que je connais depuis tout petit.
Là bas tu me manques parce que je ne te vois pas, Ici tu me manques parce que je t’aime
Là bas je suis comme une grande personne, je suis chez moi.
Ici je suis comme un étranger et c’est la vérité.
Là bas j’aime écouter la musique mandingue.
Ici j’aime écouter la musique française
Là bas j’aime sentir la nature, la cascade dans la forêt Dindéfélo
Ici j’aime sentir le goût du chocolat, c’est une jolie découverte
Là bas je me souviens beaucoup de mes amis comme Gouda Cissé avec qui je mangeais, je sortais.
Ici je me souviens du jour de mon arrivée, il y avait du monde partout !
Là bas j’aime raconter les histoires des parents, des amis, des enfants
Ici j’aime raconter mon trajet en avion de Dakar à Madrid puis de Madrid à Paris.
Là bas je me sens très bien
Ici je me sens inquiet à cause de la police
Là bas je déteste le transport, il y a des trous partout et les véhicules sont vieux.
Ici je déteste le contrôle de la police
Là bas je suis fier d’être Sénégalais
Ici je suis fier d’avoir mon DILF, (Diplôme de Français), j’aimerais continuer à étudier et travailler comme chauffeur.
Là bas tu me regardes comme un sénégalais
Ici tu me regardes en me demandant d’où je viens
Là bas je t’imagine comme chez toi
Ici je t’imagine comme un inconnu
Là bas tu me manques parce qu’on se connaît
Ici tu me manques parce qu’aujourd’hui on n'est pas ensemble
Là bas j’étais comme un petit garçon
Ici je suis comme un adulte responsable.
Là bas j’aimais écouter des chants religieux, Ici j’aime écouter la musique de partout.
Là bas j’aime sentir la nature, Ici j’aime sentir quand je cuisine des plats indiens, le curry, le byriani
Là bas je me souviens de mes amis d’école, de mes amis d’enfance
Ici je me souviens de ma mère, amour.
Là bas j’aime raconter des choses utiles et parler des valeurs
Ici j’aime raconter l’histoire de ma religion. Je suis Sikh, c’est une religion où il n’y a pas beaucoup d’interdit.
Ici je sens toujours l’amour de ma mère
Là bas je déteste les enfants qui s’opposent à leur famille
Ici je déteste quand les gens ne respectent pas l’étranger.
Là bas je suis fier d’avoir des bonnes manières et de toujours respecter les gens.
Ici je suis fier de travailler et de réussir
Là bas je suis comme un roi
Ici je suis comme un ouvrier
Là bas j’aime écouter la musique indienne, Ici j’aime écouter la musique française et latino
Là bas j’aime sentir la nature, Ici j’aime sentir les parfums.
Là bas je me souviens de mon enfance
Ici je me souviens de mes parents
Là bas j’aime raconter ma vie en France , Ici j’aime raconter ma vie en Inde.
Là bas je me sens bien car je peux parler ma langue.
Ici je ne me sens pas bien parfois car j’ai du mal à comprendre la langue française et parce que les gens ne me comprennent pas quand je parle.
Là bas je déteste le système du gouvernement
Ici je déteste travailler sans être déclaré.
Là bas je suis fier de notre culture
Ici je suis fier des transports en commun
Là bas tu me regardes familièrement, Ici tu me regardes comme un étranger.
Montage des chants & récits pour l'exposition à venir au 104 en mai 2016
Ma vie, mes amis et l’Ens
"Donc je suis là, J’ai pris mon stylo. J’ai la grande intention aujourd’hui, d’écrire ce qui se passe avec moi ici en France. Ma vie n’était pas comme aujourd’hui. Avant je me sentais seul, maintenant c’est le contraire. Des amis m’appellent tous les jours pour avoir de mes nouvelles. En plus, le centre où j’ai rencontré ces amis, l’espace Torcy, c’est bien. C’est un endroit où j’ai fait grandir mes souvenirs. Les profs n’étaient pas comme il faut, je veux dire qu’ils étaient comme des amis. Petit à petit, ça a commencé, « l’Aventure ». L’année dernière, on a commencé à faire du théâtre mais à la fin ça n’a pas marché. Donc cette année, Mathilde la responsable a arrangé le cours de chant. Il ne faut pas se perdre dans le mot « chant ». C’est bien au delà de ça. Il y a la danse. Danse ! En plus, on fait une chose avec notre corps, ça s’appelle body percussion. J’ai vraiment adoré d’apprendre à danser. Quand je chante, c’est incroyable, ça me surprend tout le temps. Est-ce que c’est toujours moi, qui avais peur de parler devant les gens ? Et maintenant je chante.
Quelle surprise !"
SHAHID
JEEVAN KE DIN
J’aime les chansons classiques de Bollywood parce que dans les chansons classiques, la musique est trop bien. Par exemple, le piano et la guitare, c’est vraiment chouette. J’aime plus la musique ancienne que la nouvelle. Je ne comprends pas les nouvelles chansons. C’est une blague. C’est mal organisé. Pas comme les chansons classiques qui racontent vraiment une histoire. Jeevan Ke din c’est une chanson classique. J’étais petit la première fois que je l’ai entendue. C’était en 1990. Elle passait à la télé. Je me suis senti bien alors j’ai aimé cette chanson. Le premier à avoir chanté Jeevan Ke din, c’est Mr Kishare Kumar. Ce chanteur, c’est une légende de Bollywood.
Dans cette chanson, il y a bien un piano aussi. Et quand je l’entends, mon coeur bat très vite. Chaque nuit presque à minuit, je suis couché et la maison est très calme. Et puis j’entends cette chanson et ma tête s’en va. Je suis petit de nouveau. Et je me sens bien. C’est un souvenir de mon enfance.
Et puis j’ai chanté Jeevan Ke din le 19 décembre, devant mon professeur et devant mes collègues. Cet événement pour moi, c’est un bon souvenir. Cette chanson c’est ma préférée. Je remercie mon professeur de m’avoir beaucoup aidé à chanter. Je vous respecte comme cette chanson. Vous êtes un excellent souvenir pour moi. Je ne pourrai jamais vous oublier. Merci de m’avoir aidé.
J’ai aimé la fête du 19 décembre. Je ne peux pas oublier cet événement. Quand ça s’est passé, j’étais très content, heureux. J’ai profité de la compagnie de mes collègues et j’ai chanté . Il y avait beaucoup de monde, ils ont bien aimé. Tout le monde a dit bravo. Après cette fête, ma vie a changé. En moi est venu une nouvelle passion, chanter. J’aime chanter donc j’aime ma vie ! Et mon cours de français aussi.
ASIM
PREMIER AMOUR
Quand j’étais petit un jour, je me suis demandé : pourquoi cette jolie femme, elle me donne tout ce dont j’ai besoin? En plus, elle s’occupe de moi le jour et la nuit : chaque matin quand je me réveille, je la vois à côté de moi.
Je reconnais que j’ai fait des erreurs et elle m’a pardonné et dit : “ne fais pas comme ça la prochaine fois, tu es grand et responsable.” Et toutes les questions que j’avais dans la tête, elle y répondait.
Un jour, je lui ai dit : “tu es très gentille, je n’ai jamais vu quelqu’un comme toi”. Elle me dit en souriant : “mon fils, je suis ta mère, tu ne trouveras jamais quelqu’un comme moi.” Je lui ai répondu : “Comment? Mais il y a plusieurs mères dans la ville” …”oui peut-être mais tu as été dans mon ventre pendant 9 mois”. Voilà sa réponse.
Et là, je n’ai plus trouvé de mot à dire, juste “ merci, tu es mon premier amour”.
GAMAL
Une histoire courte et belle
Après avoir atteint un haut degré d’amour et pensé à ce que possèdent mon coeur et mon esprit.
Une fois, j’ai écouté une chanson qui touche mes sens, qui ressemble à mon cas. Je l’aime trop. La chanson s’appelle : ta voix.
Elle est chantée par un chanteur égyptien. C’est une chanson d’amour. Et la chanson dit que le coeur a une voix et peut parler. Et quand il parle, il sait que c’est le coeur de son amour qui parle. Il parle même avec les autres coeurs en même temps. Et la chanson dit aussi que le coeur de son amour, c’est sa porte. Et si elle se ferme, ça signifie que le rêve de sa vie est perdu et beaucoup d’autres choses.
Et tout ce que je peux vous dire, c’est d’écouter la chanson si voulez.
Et quand on a commencé à faire un projet à l’école avec Marianne, Awena et Isabelle, j’ai eu l’occasion de chanter cette chanson. Ça m’a rendu heureux. Et là, on continue le projet au 104 avec eux.
Et je trouve ça magnifique.
AMIR
Un gros doute
Dans ce monde modèle (21ème siècle), pourquoi les gens sont encore fermés ? On a tout, on a réussi à aller sur la lune mais malheureusement on ne sait pas des petites choses, des choses qu’on voit, qu’on entend souvent. Des choses se passent dans le monde.
J’ai un gros doute, pourquoi les gens pensent que je suis chinoise ? C’est peut-être parce que j’ai les yeux allongés, mais encore « pourquoi », il n’y a pas que les chinois qui ont des yeux allongés. Est-ce qu’ils sont illettrés ?
J’ai un gros doute, pourquoi les gens pensent que je ne parle pas français ? Est-ce que c’est parce que je suis étrangère, mais ce n’est pas une bonne raison, presque la moitié des habitants à Paris ne sont pas des vrais vrais français.
Est-ce que ma vie va se terminer avec ces gros doutes ?
KALSANG
LA VIE EST BELLE
(à partir de El hayah helwa, Farid El Atrash)
La vie est belle et douce, il faut juste la comprendre
La vie est belle comme une chanson
Il faut danser et chanter et oublier ses préoccupations
La vie est belle et douce, il faut juste la comprendre
La vie est belle comme une rose et comme le paradis
La vie, on a une seule fois pour la vivre
Il faut vivre l’instant
La vie pour moi est souriante
Il vaut mieux prendre les bons cotés que les mauvais
Vivre et oublier sa douleur
La vie est belle
Les oiseaux chantent et je chante avec eux
Avant quand j’entendais cette chanson je me disais « c’est pas vrai » parce que j’étais plus préoccupée par les mauvais cotés que par les bons. Mais maintenant, j’ai changé, je regarde et je vis plutôt avec les bons cotés.
NAGWA
Je m’appelle Yaya
J’ai grandi au Sénégal, j’ai 29 ans.
J’ai eu mon diplôme d’état facilement et le soulouksira : c’est une récompense donnée par les directeurs d’école aux très bons élèves.
Comme j’étais bon élève, j’avais envie de poursuivre mes études. Je me suis inscrit à un concours pour continuer. Après ma mère m’a téléphoné et elle m’a dit que mon père était tombé malade.
Alors, j’ai commencé à hésiter entre continuer mes études ou les abandonner pour retourner au village. Finalement, j’ai choisi d’abandonner mes études pour m’occuper de mon père.
Cet été là, un de mes cousins qui habitait en France est venu en vacances au village.
Il m’a demandé où j’en étais par rapport à mes études. Je lui raconté toute mon histoire, du début jusqu’à la fin.
Il m’a écouté et m’a donné une nouvelle idée : préparer un dossier pour obtenir un visa pour la France. J’ai suivi ce conseil. Je suis parti à Dakar pour remettre mon dossier de visa. Dès que j’ai déposé mon dossier, ma mère m’a téléphoné et m’a dit que l’état de mon père s’était aggravé. J’ai répondu que j’étais en ville et que je ferai mes bagages pour rentrer dès que je serai chez moi. Je suis arrivé chez moi un peu avant 19h et il était déjà trop tard. Je n’étais pas sûr de réussir à avoir un bus à cette heure là, alors j’ai hésité à attendre le lendemain. Mais en fait j’ai décidé de quand même aller à la gare routière pour trouver une solution et partir immédiatement.
J’ai trouvé un bus tout de suite en arrivant à la gare mais il n’y avait plus de place dans ce bus. A ce moment ma mère a téléphoné à mon grand frère pour lui demander de m’annoncer la nouvelle. Elle savait que j’étais parti chercher mon visa et elle ne pouvait pas me l’annoncer elle-même.
Après avoir parlé avec mon frère, j’ai essayé de trouver un coocer pour qu’il m’aide à rentrer rapidement chez moi. Les Coccers c’est les gens qui s’occupent des bus à destination des villages. Il a compris que j’étais très pressé. Alors il m’a proposé de m’asseoir sur les marches du bus pour commencer le voyage. J’ai accepté, je n’avais pas le choix. Je l’ai remercié. Sans lui, je serais resté sur place.
Non, je ne me souviens plus du nom de ce coccer. Ce dont je me souviens,c’est que sans lui, je ne serai pas parti.
YAYA
AWARA
Depuis une semaine plusieurs fois j'ai pris mon stylo pour raconter la chanson Awara, mais je n'y arrive pas. Peut être que pour décrire, expliquer et pour comprendre la poésie et la profondeur de cette chanson on besoin d’un grand cœur et d’une tête ouverte.
C'est la chanson d'un vieux film Bollywood. C'est une vieille chanson, une voix avec un cœur brisé qui fait sensation dans le monde. J'ai chanté cette chanson le jour de la fête de fin d'année à l'Ens, le 19 décembre. J'ai l'habitude de chanter sous la douche mais je n'avais jamais chanté devant du public, ça a été ma première fois. Nous nous sommes bien amusés, c'était presque parfait, les gens ont bien applaudi.
Il y a une ou un artiste dans chaque personne mais malheureusement tout le monde n'a pas la chance d’exprimer son art. Grâce à l’association les Musi terriens et à Mathilde, nous, mes amis de l’Ens et moi, on a trouvé un bon endroit pour exprimer notre talent.
Pourquoi j'ai choisi cette chanson? Parce que ça ressemble à mon histoire ou bien presque, c'est la même histoire.
Elle est très touchante cette chanson. Il y a une histoire triste et un cœur brisé mais beaucoup de sourires aussi. C'est une chanson très connue dans le monde, plusieurs étrangers ont chanté cette chanson.
J'ai entendu cette chanson pour la première fois dans un film avec mes parents quand j’étais plus jeune, on avait chanté ensemble. Elle m'a donné tellement de courage que je n’ai jamais arrêté de distribuer de l'amour et des sourires.
Le chanteur qui chante cette chanson, il est comme moi. Il est flâneur, il n’a pas de maison, Il n’a personne qui l'aime. Il est tout seul, pas de copine, quelle pauvreté mais il a tout le temps le sourire. Il est malchanceux mais beau, et ce n’est pas grave, il chantera toujours des chansons de bonheur et d’amour. Il est comme une étoile qui tourne en rond dans ciel et ne trouve pas son chemin, le chemin de l’amour.
A mon avis, si on vit avec sincérité et honnêteté, un jour on trouvera notre chemin, et notre bonheur aussi.
Voilà une petite explication de ma chanson préférée.
JAHANGIR
Afrique Centrale, au bout de la terre
Moi, je viens d'une famille nombreuse. Ce n'est pas facile de laisser sa famille loin de soi, mais on n'a pas le choix.
J'ai beaucoup de frères et sœurs et je pense tout le temps à eux ; surtout ma mère elle me manque plus que tout au monde. Le jour où je suis parti de mon pays, tous les gens de mon village ont pleuré : ils m'aiment beaucoup parce que je respecte ma famille.
Maintenant avec les amis de l'ENS et les Musiterriens, je pense à mes amis de la chorale au Tchad ; et c'est pour eux que je chante Premier Dimanche. Et là ça me plait beaucoup quand je commence à chanter je pense à mon pays, mon village, et je vois mes amis de la chorale du Tchad à côté de moi. Je crois que je suis dans mon village.
Mais tous les premiers dimanches, je pense à une nouvelle chanson pour le village ; c'est difficile d'oublier tout ça. J'ai hâte de vous apprendre ma chanson, que vous aimez bien.
Un jour je vais vous emmener tous dans mon village natal pour que vous voyiez comment on fête le premier dimanche.
Je vais acheter les billets d'avion pour tout le monde, mais pas pour les africains ; c'est à dire pas pour Yaya et Gamal. (humour Africain sic)
Je suis content qu'Apolline ait trouvé la danse qui va avec ma chanson.
Je vous aime avec tout mon cœur, tout, tout.
TIM
Afrique Centrale, Tchad
Dalida
Je m’appelle Adel. J’ai 30 ans. J’habite à Paris. Avant, j’habitais dans un petit village en Egypte. Il y avait beaucoup d’arbres, beaucoup d’espaces verts, pas comme à Paris. Il n’y avait pas de pollution non plus. Quand j’étais petit, je chantais une chanson avec mon frère. Une chanson d’une grande chanteuse égyptienne. Elle s’appelle Dalida. Elle raconte les choses et les qualités pour les personnes en Egypte, parce qu’elle a grandi en Egypte. Ensuite, elle est partie vivre à Paris.
Avant, je ne comprenais pas très bien la chanson. Mais quand je suis parti de mon pays, j’ai bien compris et ce sentiment, ça fait dire « ahssan nas », c’est le titre de la chanson.
Ca veut dire quoi « ahssan nass » ?
Elle commence à dire « pourquoi pas raconter un peu mon pays ? » Et elle pose une question, « pour soi même, est-ce qu’on peut raconter ? »
Après elle répond vite « pourquoi pas, on a beaucoup de temps pour voir le meilleur pays et les meilleures personnes dans le monde. »
Je pense que quelqu’un qui parle de son pays, c’est la plus jolie chose pour quelqu’un qui ne connaît pas ce pays.
Je pense que cette chanson est difficile pour tous, mais pour une personne qui a déjà quitté son pays, ça sera plus facile à comprendre.
Parce que Dalida, elle a pris chaque ville pour dire quelque chose de spécial, de particulier pour cette ville et ce qui distingue les gens qui habitent dans cette ville.
Si on regarde un peu Dalida, on trouve qu’elle a trois nationalités, française, italienne et égyptienne. Elle est née en Egypte, après elle est partie quand elle avait 9 ans à Paris.
Mais cette chanson, quand tu l’écoutes, tu penses que c’est quelqu’un qui n’a jamais quitté son pays, quelqu’un qui connaît chaque quartier, chaque ville de son pays.
Tu peux respirer l’air d’Egypte quand tu l’écoutes.
Je pense que c’est une très belle chanson parce que on pense qu’une personne qui laisse son pays, elle va perdre, je veux dire oublier son pays. Alors que je pense que ce n’est pas possible, surtout pour un beau pays comme l’Egypte.
Je crois que même pour les touristes, ça serait bien de l’écouter aussi.
C’est formidable !
ADEL
J’aimerais (d’après le travail collectif sur « j’aimerais », d’Hocus Pocus)
J’aimerais avoir un monde sans guerre et sans maladie
J’aimerais avoir tout ce qui est possible d’avoir dans la vie
J’aimerais me marier avec une femme belle comme une princesse
J’aimerais être cette personne à qui tout le monde fait des politesses
J’aimerais avoir plusieurs marmots
J’aimerais avoir une société où tous les gens sont égaux
J’aimerais avoir une Ford Mustang
J’aimerais parler 36 langues
J’aimerais être bénévole et donner des cours de français
J’aimerais chanter et danser
J’aimerais être riche pour aider les miséreux
J’aimerais aider les gens parce que ça me rend heureux
J’aimerais avoir des amis drôles et lumineux
J’aimerais que tout le monde soit joyeux !
JAHANGIR, KALSANG ET SHAHID
JOURNAL CHANTS DE FETE
par Anne-lise de l'association les Musiterriens
7 janvier 2016
1ère séance au 104 avec Apolline, danseuse de la compagnie Hip Tap Project. Nous sommes tous là : petits bonjour discrets, bonne année et on démarre.
Pieds nus nous nous échauffons du bout du bout des pieds jusqu'à la tête : tout le corps doucement se met à bouger et nous nous prêtons au jeu avec bonheur.
Puis Apolline tout en douceur et finesse nous emmène vers une 1ère chorégraphie : pas et pas, et petits tap tap en rythme, et encore d'autres mouvements qui viennent s'ajouter. Nous nous laissons emmener avec confiance accompagnés d'un fonds musical rythmé et cool. On se laisse aller, Apolline nous encourage, on se trompe parfois, on rigole, on est bien.
Vient une 2ème chorégraphie qui commence avec le pied qui tape la terre 4 fois, balancé à droite, à gauche, à droite, à gauche avec petits mouvements d'épaule, puis plongée dans la mer comme un dauphin et enfin 3 mouvements d'épaule marqués, et petits, avec visage vers le ciel et la pluie qui nous rafraîchit. C'est comme ça que se passent les voyages avec Apolline et ce qui est génial est qu'elle les accompagne de petits bruits charmants : tap forts et mats, tip tip tip comme une goutte d'eau et wououou pour les glissés... On ne peut pas rêver mieux comme voyage.
Ce voyage nous conduit en Afrique pour danser la chanson de Timothée. Timothée vient du Tchad, sa chanson s'appelle 1er Dimanche, elle est chantée dans son village tous les 1ers dimanches de chaque mois en hommage à la terre qui apporte de bonnes et mauvaises choses et s'adresse au Dieu catholique.
Apolline nous propose de nous mettre en tas et nous essayons regroupés la 2ème chorégraphie. Attention, les voisines de Gamal s'aperçoivent qu'il a des bras immenses, nous devons être tous bien ensemble pour que ça marche. Thimothée vient au milieu de nous, il nous transmet le rythme avec le tap de ses pieds, nous commençons à danser et il entame sa mélopée douce et lointaine.
Nous avons ainsi abordé la 1ère strophe de ce voyage, participé avec bonheur, et comme si nous avions toujours été là, à la création artistique proposée par Apolline et Marianne. D'autres idées vont naître... nous repartons dans la nuit avec l'air de 1er Dimanche en tête.
14 janvier 2016
Soirée Bollywood bodypercussionnée avec DJ Diane revêtue d'une chemise rose indien, soirée donc de folie avec peps, rythme et bonne humeur à l'honneur.
Nom et origine de chacun, nous démarrons par un magnifique tour du monde à travers plus d'une vingtaine de pays, puis les présentations faites nous apprenons à compter jusqu'à 4.
4 pour faire des pas, 4 pour taper dans les mains, 4 pour claquer des doigts, ou plutôt des tap tap, clap clap et snap snap en rythme s'il vous plaît.
Puis un 2ème enchaînement que nous apprenons pas à pas. Tout est calé ou presque, beaucoup de concentration et de coordination pour que ça fonctionne. Cooool dit Diane.
Cet enchaînement accompagne la chanson de Shahid qui vient du Bangladesh. Kal ho naa ho en langue hindi – Que demain soit ou ne soit pas – est un succès populaire provenant d'un film Bollywood : une invitation à profiter de tous les instants de la vie.
En fin de séance nous nous relâchons : Gamal est pris d'un fou rire, tout est mélangé dans la tête de Timothée, Asim ne contrôle plus ses mouvements d'épaule, Jahangir esquisse des mouvements de danse indienne... Carpe Diem
Jeudi 21 janvier
: ...“Quand je chante, c'est incroyable, ça me surprend tout le temps. Est ce que c'est moi qui avait peur de parler devant les gens ? Et maintenant je chante. Quelle surprise”.
...”Après cette fête, ma vie a changé. En moi est venue une nouvelle passion, chanter. J'aime chanter donc j'aime ma vie...”.
Extrait de deux récits écrits par Shahid et Asim qui ont éclairé cette semaine. Merci à eux.
Danse, bouger, la vie, relax, tourne, vite, Tchad, mongo, danse....
Jeudi 28 janvier
Heureux de nous retrouver tous ensemble les jeudi soir, c'est devenu un rendez-vous joyeux, chaleureux et inspiré.
Ce soir avec Diane, danse indienne, bodypercussions et rap. En introduction au chant de Shahid, 4 postures indiennes très nature yogi : l'oiseau, le paon, le lotus et le serpent. Nous tentons l'aventure avec rigolade incontournable.
Puis nous revoyons l'enchainement pour la chanson de Shahid et en apprenons un nouveau pour accompagner la chanson de Deckyi, Tchulen Bhumo. Deckyi est tibétaine, sa chanson poétique raconte l'histoire de jeunes filles qui vont chercher de l'eau au petit matin. Elle est chantée pendant la Fête annuelle du Cheval, occasion de grands rassemblements avec courses de chevaux, démonstrations de prouesses équestres et concours de danse.
Au bout d'un moment, certains ont l'impression d'avoir du chewing gum dans la tête : bras, jambes et mains mélangés...Diane nous rassure, c'est normal.
Puis assis en cercle nous rapons au rythme d'Hocus Pocus : j'aimerais trouver les mots justes. Oui, j'aimerais....
4 février 2016
les récits arrivent en cascade, chacun comme une goutte d'eau source d'inspiration évoquant la vie, l'amour, sa propre histoire, ses interrogations, la musique et la danse...
Ma vie, mes amis et l'ENS – Jeevan Ke Din – Premier Amour – Une histoire courte et belle – Un gros doute – La vie est belle – Je m'appelle Yaya – Awara – Afrique centrale, au bout de la terre – Dalida.
L'expression de ce projet devient totale entre le chant, la danse, les récits et les belles photos de mistermick. Il paraît que la presse frémit à nos portes et que les studios d'enregistrement et de cinéma chuchotent. Nous gardons les pieds sur terre bien que nos têtes soient déjà largement au dessus des étoiles, pour annoncer joyeusement notre prochain concert qui arrive à grand pas à la mi avril.
Vite il est temps de continuer à chanter et danser pour honorer ce 1er rendez-vous.
11 février 2016
une Diane et une Marianne distillent une brassée de ryhtme, 3 cuillères de snap et une de clap, de nombreux “j'aimerais” chuchotés, quelques silences pour respirer, 4 pincées de choeur et beaucoup d'inspiration...
La recette commence à prendre, mais elle pourrait être bien meilleure. Très heureusement les Faitouch, qui mijotent depuis de nombreuses années, nous rejoindront d'ici quelques temps pour parfaire la recette et proposer un mélange épicé et solaire au public en liesse.
Journal de bord du 104...
par Maïté de l'association les Musiterriens
Objectif : Monter le spectacle de restitution des "Chants de fêtes".
Population : 10 bénévoles Musiterriens + Les apprenants de l'ENS + L'équipe enseignante (Musiterriens + ENS).
... quel programme !!!
Première rencontre, après un tour de "qui est qui" et de "présentation des ateliers", nous nous mettons donc à .. danser .... un grand échauffement bien utile où nous flottons des pieds à la tête en passant par les bras et le buste, nous apprenons des petits enchainements tout en clap, tap, boum et fshhhh...tout le monde suit et se dénoue... commence alors le vrai enchainement sur un morceau de Timothé, celui qu'il faudra vraiment retenir... alors entre le tempo, les pas et le chant, les rires fusent et la magie se met en place..... A suivre...
Journal de bord du 104 - Semaine 2
Objectif : Monter le spectacle de restitution des "Chants de fêtes".
Population : 10 bénévoles Musiterriens + Les apprenants de l'ENS + L'équipe enseignante (Musiterriens + ENS).
Aujourd'hui on s'est tous embrouillés....... Avons commencé les percussions corporelles ce jeudi avec Diane. Premières découvertes des sonorités tirées de notre corps, premières sensations en écoutant les différents sons... clac/jambes, snap/doigts, boum/pied....essayer de ne pas taper trop fort sinon ça chauffe !!!... Commençons doucement à intégrer ces percussions.... On se lâche, on rigole, on se test et on commence à apprendre l'enchainement.... C'est là, au bout d'un moment que le cerveau a fait ZAP.... on a tous plus ou moins fini par s'embrouiller dans les clap, tap et zap à retenir et à enchainer.......Avons eu les explications de Diane : situation normale vu que c’était la première fois pour certains, trop de nouveautés à intégrer...Ouf..... Avons finalement réussi et terminé heureux de voir ce que ça allait donner sur la chanson de Shahid....
A suivre....
Journal de bord du 104 - Semaine 3
Troisième semaine, on retrouve Apolline... On se met à l'aise... Sans chaussures... Et on commence notre échauffement.. sentir le sol, la musique... pieds, genoux, jambes, torse, bras, tête... Tout y passe, on se bouge en douceur... Puis on accélère... Accélère... Plus vite.. Plus vite... jusqu'à se lâcher dans tout l'espace et se croiser frénétiquement et puis stop.... On se relâche... et on recommence.. Et on se relâche... Et enfin...Pause.... On souffle..... Et on poursuit en ajoutant des mouvements et rythmes à notre choré... Tout y est.. Même le photographe... Présent dans cette séance pour immortaliser un peu nos séances... Clic
Journal de bord du 104 - semaine 4
Cette semaine.... On retrouve Diane pour notre second cours de percussions corporelles... moins perdus que la première fois, on enchaine ce qu'on a appris presque facilement !! ... A Autre chant, nouvel enchainement.... Sur un morceau de Deckyi, ça fonctionne plutôt bien... Enfin, on finit par... rapper... Faut dire aussi que c'est également l'une des spécialités de Diane qui nous aide sur un morceau d'Hocus pocus... Et on intègre le rythme et le phrasé.. Allez hop, on rap !!!
Journal de bord du 104 - semaine 5
Ta tataaadam.... Suite a un mouvement de grève le trafic est très perturbé..1 train sur 4 sur la ligne X du RER....nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée.......... J'ai certes battu mon record en temps de trajet mais j'ai surtout pas pu aller a la répète... Merci la RATP....